Introduction : Quand l’Atlantique Révèle ses Surprises
Le 18 novembre 1981 marquait notre quatrième jour d’aventure en Transat des Alizés. L’océan, loin de se montrer monotone, réservait déjà son lot de surprises et de défis. Avec un vent stable de 4 à 5 Beaufort et un cap au 240, les premières heures promettaient une belle glisse. Mais en haute mer, chaque jour est une leçon, et même les éléments les plus fiables peuvent révéler leurs secrets, transformant une navigation planifiée en une succession d’ajustements et de découvertes.
Manœuvres Imprévues et Contact Radio
La matinée commença par un imprévu. La drisse du génois, ce câble essentiel qui maintient la voile en place, céda soudainement. En plein Atlantique, pas question de paniquer ! L’équipage s’activa avec une rapidité exemplaire. En une heure et demie d’effort coordonné, la réparation était effectuée, une petite victoire technique qui renforçait notre confiance.
Vers 10 heures, un autre événement vint rompre le silence habituel : un contact radio avec un voilier nommé Chocolat, qui naviguait derrière nous. C’est toujours un moment réconfortant d’échanger avec d’autres concurrents, une preuve que, malgré l’immensité, nous ne sommes pas seuls. Cet échange fut bref, car peu après, nous avons commencé à rencontrer un problème de taille : nous étions incapables de fournir une position exacte de notre bateau.
L’Énigme du Loch : Un Défi de Navigation

La navigation en haute mer repose sur la précision. Nous calculons notre position estimée en croisant les informations du compas (qui indique la direction) et du loch (qui mesure la distance parcourue dans l’eau). Or, une divergence de plus en plus flagrante apparaissait entre cette position estimée et celle obtenue par le système de navigation par satellite, bien plus moderne et fiable.
La vérité finit par émerger : notre loch, cet instrument censé nous donner la distance exacte, sous-estimait en fait notre avancée de 25% ! Il retirait un quart de la distance réelle parcourue. Une découverte cruciale qui expliquait nos erreurs de positionnement. Deux heures plus tard, un nouveau contact, cette fois avec Radio France Internationale (RFI), nous permit de réaliser que même après avoir compris le biais du loch, nos estimations restaient optimistes. Mais en y regardant de plus près, le problème se situait en réalité au niveau de l’hélice du loch. C’est en fait une excellente nouvelle : cela signifiait que l’instrument lui-même, une fois calibré pour son hélice, était en réalité parfaitement régulé et fiable. Une énigme résolue, apportant une précieuse clarté.
Le Calme Imposé et la Bénédiction du Repos
Vers 16 heures, le vent, complice de la veille, décida de nous abandonner. Le voilier fut encalminé, immobilisé par un calme plat qui s’étira jusqu’à trois heures du matin. Ces longues heures d’immobilité forcée, après la tension de la réparation et l’énigme du loch, furent un test de patience. En 24 heures, nous n’avions parcouru que 30 milles, une distance modeste pour une Transat. Mais ces moments de calme sont aussi une partie intégrante de l’aventure, des pauses forcées qui invitent à la contemplation et à l’appréciation de l’immensité, loin des contraintes du temps et de la vitesse.
Conclusion : Leçons de l’Océan et Persévérance
Le 18 novembre 1981 fut une journée emblématique de notre Transat des Alizés. Elle fut marquée par la nécessité de l’improvisation et la solidarité de l’équipage face à la drisse du génois, l’excitation des contacts radio, et surtout, par la découverte et la résolution de l’énigme de notre loch, un rappel constant que l’océan est un maître exigeant et que la précision est reine. Même le calme plat, qui a ralenti notre progression, fut l’occasion d’une pause inattendue. Chaque défi relevé, chaque mystère élucidé, chaque mille parcouru, même lentement, forgeait notre esprit de marins et enrichissait notre journal de bord de leçons précieuses. L’aventure continuait, avec ses aléas, ses surprises et sa magie unique.
Méta-description :
Plongez au cœur du 4ème jour de la Transat des Alizés en 1981. Entre réparation en pleine mer, contacts radio inattendus et une énigme de navigation, découvrez les défis imprévus et les moments de calme imposé face à l’immensité de l’Atlantique.
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